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Si j'avais su [Adriaan Van Essen]
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Bloeme A. Koekelberg
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MessageSujet: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avJeu 28 Jan - 0:32
Dans la pièce, régnait une folle effervescence, ça pillait, ça riait, ça chuchotait. Une demi-douzaine de débutantes dans la grande chambre, souvent en tenue plutôt légère. Elles semblaient se préparer étalant des mètres et des mètres de tissu précieux sur le lit, la coiffeuse et les autres meubles, éventrant également, au passage, les coffrets à bijoux et répandant leur cliquant contenu sur toute surface non initialement prévu à cet usage.

S’était un joyeux désordre qui se faisait dans les quartiers de la demoiselle de la maisonnée. Sous l’œil visiblement distrait de la seule adulte présente. Et encore adulte, cela était vite dit, elle devait avoir à peine la vingtaine, mais la bague à son annulaire gauche faisait d’elle une femme respectable et responsable aux yeux de la société. Elle regardait les jeunettes d’un œil amusé et complice, les conseillant même parfois.


J’aurais dû me douter que mon entrée jetterait un certain froid.
Décidément, il n’y avait pas moyen d’échapper à ses lourdes fiançailles, même hors du cercle familiale.

« Pardon Annalyne, je ne savais pas que tu recevais aujourd’hui, je suis seulement venu te rendre ton livre… »


Pas très à l’aise était plutôt juste pour définir mon état à cet instant. Ces sept paires d’yeux braqués sur moi comme si j’avais ose interrompre le plus sacré des rituels. D’ailleurs, je ne savais pas vraiment ce qu’elles faisaient, du moins, si je savais qu’elles se préparaient, mais pour quelle occasion aucune idée. Il y avait un grand bal ce soir, mais il était donné par une famille plutôt austère du quartier pas de quoi se réjouir autant que ces demoiselles.

D’ailleurs, ces demoiselles, faisaient partie de mon cercle. Ce groupe de jeunes filles qui avaient fait leur entrer dans le monde plus au moins au même moment. Disons que nous avions toute été présentés les mêmes années. Entre nous, l’entente était toute relative, s’était à celle qui réussirait à avoir le plus d’attention en gardant la réputation le plus intact.

La femelle dominante ici était Annalyne Van Den Maesrn. Nous avions le même âge, mais elle avait bien plus d’assurance que je n’en aurais jamais.

« Vous allez au Bal des Havers ? »


Ma voix avait brisé le silence qui s’était instauré. Annalyne s’était alors levé, visiblement pas très heureuse de me voir. Elle était jalouse que l’on m’ait trouvé un fiancé avant elle, aussi déplorable soit la réputation du dit-fiancé. Elle récupéra le livre que j’avais dans les mains pour le jeter sans douceur aucune sur le couvre-lit déjà bien encombré.

« Non pas vraiment. Merci pour le livre, tu présenteras mes respects à tes parents. »

La peste fit un geste de main pour me congédier comme si j’étais une vulgaire domestique.

« A vraie dire, Père est dans son exploitation pour quelques jours et mère est partit se reposer dans notre villa. Les préparatifs du … Je me rendais compte que j’avais parlé trop vite, mais je ne pouvais laisser ma phrase en suspend plus longtemps … mariage la fatigue beaucoup. »

Annalysne se retourna avec un sourire qui n’augurait rien de très agréable pour moi.

« Oh mais c’est parfait, cela veut dire qu’à part une sœur pleine et aussi mobile qu’une baleine échoué et deux frères surement bien plus occuper à courir quelques catins, il n’y a personne pour te surveiller… »

Cela sentait de plus en plus mauvais, mais en même temps, elle n’avait pas tort, à part pour Heleentje, depuis sa déplorable attitude lors de cette après-midi avec les Van Essen elle était beaucoup moins présente dans la maison.

« Et si tu venais avec nous ?! »

Dans l’absolu, je n’étais pas contre l’idée, passé une soirée avec ses langues de vipère allait surement être plus amusant que seul avec les domestiques. Cependant, une question subsistait.

« Mais où allez-vous ? »


Elles se mirent toute à rire, comme si je venais de pose la question avec la réponse la plus évidente du monde. Qu’est-ce que je pouvais les haïr parfois ces pimbêches.

« Tu le verras si tu viens… »


La main d’Annalyne était tendue vers moi, comme une invitation à la prendre. Si je l’attrapais, cela voulait dire que j’acceptais de les suivre et sûrement de devenir le dindon de la farce. Si je tournais les talons je resterais à jamais Bloeme la froussarde, celle qui en plus de n’avoir aucune prestance, n’avait aucun courage.

Mais qu’est-ce qu’elles allaient bien me faire si je décidais de les suivre ? Cette question était-elle vraiment pertinente ?

D’un geste déterminé, je saisissais cette main et l’opportunité qu’elle représentait. Ce soit, il n’y avait personne pour me dire quoi faire, alors j’osais espérer pouvoir faire ce qu’il me plairait. Il y eut quelque rire et quelque applaudissement avant que je ne me joigne à leurs joyeux préparatifs.





Cela faisait déjà un moment que nous avions quitté les quelques chemins balisés que je connaissais. Pusat était derrière nous, nous nous enfoncions dans ce qui semblait être un quartier bourgeois, les maisons y étaient belles, mais elle n’avait pas le cachet de nos vastes manoirs.

La faible lueur de l’éclairage au gaz encore en place donnait un aspecte presque mystique aux rues désertes.

Le cortège de fiacres que nous formions s’arrêta devant une demeure plus grande que celle de rue. Aux fenêtres, toutes les lumières brillaient et quelques bruits étouffés nous parvenaient. Il y avait une réception à l’intérieur. Chez qui Annalyne avait bien pu nous emmener.

Je ne me sentais pas très à l’aise, cela venait peut-être aussi de la tenue qu’elles m’avaient fait enfiler. S’était peut-être le dernier chic à Paris ces robes qui s’arrêtait aux genoux, mais ici le mot n’était surement pas passé. Je me consolais en me disant qu’au moins je n’étais pas la seule dans cet accoutrement. Aucune d’entre nous n’avait les jambes entièrement couvertes. Puis il y avait cette couleur, s’était très joli ce pourpre et de noir, mais nous n’avions pas le droit de porter de telles couleurs. Pour nous il n’y avait que de fades nuances délavées. Mes cheveux étaient relevés et ornés d’un peigne en nacre emprunté dans un des nombreux coffres au trésor de mademoiselle Van Den Maesrn. Avec ces teintes sombres leur roux semblait ressortir bien plus intensément.

Le bruit qu’une petite dizaine de talons féminins, était difficile d’ignorer, il était donc obligé que notre entrée se fasse sans aucune discrétion. Cependant, contrairement à ce que je pensais personne ne nous regarda étrangement. D’ailleurs, nous n’étions pas les seules habillées de la sorte. Ça avait quelque chose de rassurant.

Un Européen à l’accent Anglais très marqué nous accueillit, surement le propriétaire.

Je n’osais trop m’éloigner du groupe, assez peu rassurer il fallait bien l’avouer. Surement avais-je été trop audacieuse. Je semblais avoir un peu trop présumé de mon courage.

« Et bien mesdemoiselles, nous voici libre pour une soirée. Ne craignez rien, le propriétaire est un associé de mon frère il veillera personnellement à ce qu’il ne nous arrive rien entre les murs de sa demeure. Le thème de la soirée est le monde et ses mystères, alors, n’hésitez pas à vous promener dans la maison, elle regorge de délicieuses étrangetés.
Mais celle qui ne seront pas à l’entrée pour minuit rentreront par leur propre moyens. »


Annalyne semblait bien sûr d’elle avec son petit sourire en coin et toutes semblaient lui faire une confiance aveugle. Dans le même temps, si elle était venue elle aussi s’était surement qu’elle savait ce qu’elle faisait et qu’elle avait une certaine confiance en l’associé de son frère. Juste après le groupe se dissous.

Pas très rassurée, je suivis d’abord quelques amies. Puis les minutes, passant, voyant qu’il ne semblait y avoir rien à craindre, en effet je m’aventurais à explorer seule. Les convives s’éparpillaient un peu partout dans la demeure en petit groupe, n’hésitant à pas à me saluer quand je passais. Il y avait de toute, beaucoup d’Européens, des Néerlandais, mais aussi quelques Javanais. Certains avaient essayé d’engager plus avant la conversation, mais j’avais toujours trouvé un moyen poli de fuir.

Vingt et une heure venait de sonner lorsque j’entrais dans ce qui semblait être une bibliothèque. Le spécimen d’un animal étrange sous cloche de verre, bien mise en valeur sur une étagère avait attiré mon attention. J’étais en train de l’examiner, à la fois amusée et fascinée lorsque que quelqu’un entra.

Le tintement du verre que je venais de lâcher, lorsqu’il tomba sur le parquet avait quelque chose de cristallin.

Si je m’étais attendue à trouver mon fiancé ici, il aurait été sûr que jamais je n’aurais attrapé la main de la vipère en cheffe.

Tout ce que j’avais envie de dire était bien trop grossier pour que les mots se permettent de franchir les lèvres. Toute la belle assurance que j’avais réussie a accumulé semblait s’être envolée d’un coup. Après tout, je n’avais aucun droit d’être ici.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avJeu 28 Jan - 3:02
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avJeu 28 Jan - 12:17
Il eut la délicatesse ne pas se moquer, ce qui en soit était déjà une chose à laquelle je ne m’étais pas attendue. Mais, m’attendais-je à quelque chose ? N’ayant certainement pas prévu de tomber sur Van Essen.

D’un coup je regrettais réellement d’avoir laissé Annalyne et le reste de mes amies, me rhabiller des pieds à la tête. Elle était très bien ma robe avec ses mètres de tissu en plus. Un bon mètre de lourde étoffe voilà ce dont j’avais cruellement l’impression de manquer. Même peut être plus qu’un bon mètre, assez pour m’enrouler dedans comme un ver à soie et attendre que toute cela passe, prier pour que ce ne soit qu’un mauvais rêve.

Malheureusement, il n’en était rien. Adriaan était bien là, dans cette pièce, faisant un trait d’esprit.

« On peut dire cela… »

Emoi n’aurait pas vraiment été le mot que j’aurais choisi, mais il devait bien être sémantiquement correct. Son verre dans les mains, je le regardais ramasser ce que ma gaucherie, presque légendaire avait laissé tomber. Espérant seulement ne pas l’avoir abîmé, déjà assez gênée comme cela d’avoir cassé la cloche sous laquelle il se trouvait.

« Je suis venue avec Annalyne Van Den Maesrn. Dieu merci Heleentje n’a aucune idée de l’endroit où je me trouve. »

Sinon elle se ferait une foutu plaisir de me torturer avec cela jusqu’à la fin de mes jours.
J’avais choisi avec soin le mot que j’avais utilisé pour parler des circonstances de ma venue ici. Dire que je l’avais suivit, qu’elle m’avait ramenée aurait été pu faire croire que j’avais simplement subit cette situation. Ce qui n’était pas tout à fait le cas, même si maintenant, si j’avais su… j’aurais certainement préférer passer pour la trouillarde fade de service, cela n’aurait finalement pas vraiment changé de ma réputation habituelle.

L’audace qu’il me prêtait n’était due qu’à un malheureux hasard et un peu d’inconscience.

La réputation d’Annalyne était tout autre, si pour la génération de nos parents, elle était une élégante demoiselle parfaitement éduquée, la fine fleur, la quintessence de la jeune fille de bonne famille. Il en était tout autrement pour nous qui la fréquentions dans des cadres officiels. Tout ce qui avait moins de trente ans devait savoir qu’elle était une peste manipulatrice avec un égo démesurée et une soif de pouvoir apparemment sans borne.

« Et vous, que faites-vous ici ? Il n’y avait personne pour vous contraindre à aller à sa réception chez les Havers ? »

Car s’était là qu’il fallait être en ce moment, si l’on faisait partie de ceux qui comptaient dans la hiérarchie de l’île et les Van Essen n’étaient pas en reste de ce point de vue. Après tout s’était le cas de ma famille aussi, mais je crois bien que ma sœur y était, elle ferait un très bon représentant et avec mes chers parents absents, personne n’allait s’émouvoir de mon absence là-bas, ni même en faire une quelconque rumeur déplacée.

Le fait que nous soyons ici aurait pouvait cependant constituer un dossier solide, cependant le danger ne venait certainement pas des jeunes premières ici présentes. L’équilibre la terreur nous ferait toute tenir notre langue. Il en était moins sûr pour Adriaan et d’autres jeunes hommes qui pouvaient potentiel se trouver dans cette demeure.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avJeu 28 Jan - 17:08
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avJeu 28 Jan - 23:08
Il était hors de question que cette soirée se finisse aussi mal que le finissait généralement toute celle auquel j’étais invité Toujours plus ou moins laisser pour compte ou humilier parce que j’étais trop réservée. Ce soir, loin, très loin du regard de tous mes proches, il n’y avait guère personne pour me dire comment me tenir ou pour m’intimider et m’empêcher de parler.

Sa remarque sur le faite qu’il ait de la chance de ne se marier ni avec Heleentje, ni avec Annalyne. Il était vraie qu’elle était très semblable, mais la point faible d’Annalyne était que nous avions le même âge et que cela réduisait grandement l’impact de ses tentatives d’intimidation.

En revanche lorsqu’il en rajouta une couche sur ma maladresse cela me plue moins. Mais je n’allais pas m’énervée, cette soirée avait trop bien commencé, même si cela avait été d’une manière peut orthodoxe, je l’accordais volontiers. Elle n’était pas non plus idéale, mais juste assez pour ne pas vouloir tout gâcher pour les paroles de Van Essen. Je ne pus tout de même m’empêcher de lâcher un soupir quelque peu contrarié par ses questions plutôt accusatrices.

« Je n’ai jamais dit que je vous détestais, j’ai seulement dit que s’était quelque chose qui allait être inévitable que nous nous détestions. Mais, puis que vous abordez le sujet, je vous trouve simplement désagréable. Quand vous ne me prenez pas pour une enfant incapable de me défendre, vous me prenez comme il y a quelque instant pour idiote. Ma question n’avait rien de candide, je sais très bien ce que l’on dit de vous, mais je sais aussi que les ragots sont déformés et amplifiés, je voulais seulement avoir votre version. »

J’avais fait tout mon possible pour garder toute ma contenance. Malgré toute ma bonne volonté le naturel n’était jamais très loin. Mais j’avais tenu bon, si je devais passer ma vie avec lui autant que j’essaye au moins de m’exprimer correctement en sa présence. Ici semblait être un bon endroit pour commencer, quelque peu caché des regards.

« Vous n’êtes pas avares de reproches, mais je ne suis pas certaine que vous puissiez vous le permettre. »

Après tout, s’était lui qui avait la sale réputation. Et après toutes les questions qu’il s’était permis de me poser une petite pique n’était qu’un juste retour des choses. Néanmoins, il était surement judicieux d’étayer un peu mon propos qu’il ne puisse me reprocher mon manque d’arguments.

« Après tout, vous semblez m’avoir catalogué très rapidement après une simple entrevue au milieu d’une famille qui se fait un grand plaisir de me contraindre et m’étouffer un peu plus chaque jour. Et surtout après altercation fort éprouvante avec mon Dragon de sœur qui s’était fait un malin plaisir de me torturer ce jour-là. Passant sur moi, non sans un certain zèle, toute l’amertume et la déception de sa vie. »

Je n’étais pas énervée, pas en colère, s’était juste ainsi. Dommage et banal à la fois.

« Je n’aurais pas dû vous parler comme je l’ai fait, j’en suis navrée. »

Et j’étais plus ou moins sincère. Certes, j’avais détesté cette propension à croire qu’il fallait absolument me protéger, car j’étais incapable de le faire moi-même, cependant, si l’on voulait être honnêtes cela partait d’une relative bonne intention.

« Mais, comme vous voulez tout savoir. Je ne veux juste pas me marier, devenir une pâle copie de ma mère, comme le fait jours après jour Heleentje. Un jour, je me suis pris à rêver à mieux, pouvoir exister par moi même, accomplir vraiment quelque chose. A un moment, j’ai même voulu être Naturaliste, découvrir toutes ces beautés du monde comme cette malheureuse chose que j’ai faite tomber. Mais j’ai juste eu le droit eu dédains de mes parents, à la confiscation de mes livres et des cours de piano. »

Avec le temps, j’avais fini par aimer cet instrument, mon ami d’infortune réuni par la déception, mais toujours ensemble. S’était mon moyen d’expression quand les mots m’étaient interdits. Calme, presque sereine, s’était bien la première fois que je faisais part de cela à quelqu’un.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avVen 29 Jan - 4:30
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avSam 30 Jan - 0:36
Prenant doucement confiance, je l’écoutais. Bien sûr, si il avait entendu la magistrale claque que j’avais reçue, il avait forcément entendu le reste de la conversation. Comment avais-je pu être assez aveugle pour me dire qu’il en avait été autrement. Il m’avait ressorti exactement mes mots. Ces petits bouts de syllabes coléreux.
Ce soir je me sentais libre, encore pour quelques heures. Je comptais bien en profiter.

Je m’étais sentie légèrement mal à l’aise à son contact, ce n’était pas lui, pas vraiment. Il s’agissait plutôt du fait que quelqu’un qui ne m’était pas familier me touche. Nos codes limitaient toute approche physique du coup, je ne savais pas vraiment comment réagir à quelque chose d’aussi banal. J’avais juste laissé faire, ce n’était que ma main après tout, officiellement, elle lui était déjà acquise de toute manière.

« Ce n’est que la triste réalité, avec ma parfaite image de parfaite petite fille je suis sensé masquer tout ce scandale que vous traînez avec vous. Que vous le vouliez ou non, c’est leur plan et ce, malgré le fait que vous m’en proposiez un autre qui est plus … enfin moins déplaisant. »

Cela aurait été mentir que de dire qu’elle était intriguant ou alléchante, n’ayant aucune envie de cette union. Mais ce n’était pas comme si nous avions réellement le choix. J’avais du mal à me tenir autrement que droite, aller vous détendre avec un instrument de torture tel qu’un corset, d’autant plus que ces bécasses n’avaient été de main morte sur le tentions des liens, il y avait quelques chances que je manque d’air à un moment de cette soirée.

« Je ne sais même plus ce qui me passionne depuis le temps. J’ai complètement oublié abrutie par les leçons de maintiens de protocole. Constamment surveillée pour être sûre que je n’entache pas mon honneur. Restreinte à la broderie… N’y a-t-il pas, au monde, quelque chose de plus horrible que la broderie ? »

Étais-je vraiment en train de faire de l’ironie ? Cela était-il vraiment possible ? J’étais presque amusée par cette situation. Surtout par le fait que tous cela semblait à la fois si inconvenant et parfaitement innocent dans le même temps.

« Et vous ? Qu’est-ce qui vous passionne ? »

Je me montrais curieuse, réellement curieuse. Depuis combien de temps cela ne m’était pas arrivé ?
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avSam 30 Jan - 4:29
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avSam 30 Jan - 13:13
Dans la demeure, une certaine agitation se faisait sentir. Les invités étaient agités d’une certaine fébrilité. Un événement se préparait.
Une animation, un petit spectacle était en train de préparer et des domestiques faisaient le tour de toutes les pièces pour être certains que tous les convives soient bien au courant et guider les curieux vers le lieu de l’attraction.

S’était ça, tout ce que je récoltais pour avoir essayé de m’ouvrir un peu à quelqu’un ? Juste un discours vexé et rageur. J’aurais mieux fait de me taire.

« Non pas réellement… »

Et passer plus de temps avec quelqu’un qui me déteste déjà ? Sans façon. Il fallait absolument que je trouve un moyen d’échapper à cela, mas résignation semblait avoir atteint ses limites. Je ne pouvais pas les laisser tous gâter ainsi le reste de ma vie, quitte à m’enfuir, à me compromettre, je ne savais pas vraiment. Tout était flou, je me sentais seulement indignée par tout cela, par cette mascarade incessante qu’était ma vie.

Et si j’essayais de le pousser lui à commettre un imper irréparable ? Le genre d’erreur inexcusable qui pourrait suffisamment indigner mes parents pour qu’il annule cette foutue union. La manipulation, ce n’était pas vraiment dans ma nature, d’ailleurs qu’est ce qui l’était réellement ? Cependant, cela semblait être dans les gènes quand on voyait ma mère et ma sœur.

Heureusement, un domestique frappa à la porte avant d’entrer, s’excusant poliment. Il venait nous prévenir que l’animation de la soirée allait bientôt avoir lieu. Puis il vit la main de Van Essen pleine de sang et lui proposa son aide.

L’occasion de m’éclipser était trop belle. Je ne pouvais guère la laisser passer. Rester assise là comme une potiche, sans façon. Et puis debout, j’avais moins de pression sur ce satané corset.

« Ne vous inquiétez pas, il ne risque pas l’anémie, il a encore suffisamment de mauvais sang… »


Qu’est-ce que s’était cela ? Du mauvais sarcasme ? Peut-être, je ne savais pas vraiment. S’était sorti tout seul, seulement guidé par ce sale goût que m’avait laissé cette brève entrevue. Le plus étonnant restant le ton sur lequel j’avais prononcé ces mots, presque doux alors qu’ils étaient clairement aigres.

Le domestique m’indiqua l’itinéraire à suivre pour se rendre dans le salon où se trouvait l’événement. J’espérais y retrouver mon groupe de stupides petites fuyardes. Au moins avec elle, il était aisé de savoir d’où venait leur animosité envers moi, ou envers n’importe laquelle d’entre elles d’ailleurs.

Je trouvais une pièce plutôt vaste, plongé dans une relative pénombre, ou une cinquantaine de personnes s’étaient entassée, murmurant, attendant. Dans un coin Annalyne et ses acolytes semblaient réellement s’amuser.

« Oh Bloeme, nous nous demandions où tu étais passé. Nous avons vu ton fiancé traîné quelque part. »

Il aurait été étonnant qu’elles ratent ce détail, ces harpies. Je préférais ne pas relever pour ne pas leur donner plus de grain à moudre.

« Vous savez ce qui va se passer ?

Notre hôte nous à informer il y a quelques minutes qu’une … Menyihir. Je ne sais plus comment il à prononcer cela, le javanais quelle langue horrible. Peu importe, que quelqu’un allait faire quelques tours. Surement un charlatan.

Mavis à vue un couple, un homme javanais vieux et une femme, jeune, visiblement javanaise aussi vu sa couleur de peau, mais elle avait des cheveux d’un blond plus clair que celui d’Annalyne. Ils n’étaient pas vraiment accoutrés pour ce genre de soirée, ni vêtu comme les domestiques. D’ailleurs, ils ne faisaient que passer d’une pièce à une autre, visiblement chargés. C’est surement eux qui vont assurer la prestation. »

Je haussais un sourcil dubitatif, qu’est-ce que je pouvais bien en avoir à faire de cela. Je n’étais là que pour échapper de Van Essen.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avDim 31 Jan - 3:42
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avDim 31 Jan - 19:26
L’assembler s’impatientait, piaffant presque, pressé de voir ce que leur hôte leur avait prévu comme divertissement. La petite poignée d’invité à qui il avait confié quelques bribes d’information l’avait déjà répéter. La petite rumeur avait grossi et s’était dénaturée en passant de bouche en bouche.

Trop occuper à écouter cet écho boursouflé, la plupart des convives n’avaient pas remarqué cette jeune femme qui s’était mêlée à eux. Elle se mouvait fluidement entre eux, prenant soin de ne pas les toucher ou de leur parler, ne faisant que les observer, les écouter et adresser un petit sourire énigmatique à ceux qui remarquaient sa présence.
Pourtant, la demoiselle avait de quoi être remarquée, ne serait-ce que par le fort contraste entre sa longue chevelure d’un blond lumineux et sa peau à peine plus claire que celle des natifs de l’île. Il était aisé, pour celui qui s’en donnait la peine, de remarquer les petits traits et taches blancs qui ornaient son visage aux lignes si européennes. D’ailleurs, ce n’était pas le seul élément blanc qui la couvrait. Elle était enveloppée dans ce qui ressemblait à une longue robe de chambre, aux allures tout de même moins cosy. Le tissu fluide accompagnait ses mouvements effleurant de temps à autre la jambe d’un invité. Ses pieds nus ne faisaient aucun bruit sur le parquet soigneusement ciré du Salon.

L’inconnue semblait chercher quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Elle avait déjà repéré ce groupe de petites dindes qui piaillaient cyniquement. Il était dur de ne pas le manquer avec celle rouquine au gros bouquet. Cependant, ce n’était pas elle qui l’intéressait, mais la femelle Alpha, cette blonde qui imposait le ton.
S’était-elle qui lui fallait.

Doucement, elle se glissa dans l’assemblée, ne laissant derrière elle petit mouvement d’air, pour aborder cette gamine de riche avec un sourire qui se voulait rassurant.

« Bonsoir Mademoiselle. Permettez ? »

Bien entendu, la permission, elle ne l’attendit pas, cette question n’avait été qu’un élément de surprise pour pouvoir se saisir de la main de la dictatrice en jupon. Avant qu’elle n’ait pu protester, l’inconnue lui piqua le doigt faisant perler une petite goutte écarlate, qu’elle épongea aussitôt avec ce qui ressemblait à une poupée de chiffon. Ce n’était pas beaucoup, mais pour ce qu’elle comptait faire, cela allait suffire.

Laissant la demoiselle de bonne famille pesté auprès de ses suivantes, l’insaisissable blonde s’approcha d’une table où on lui avait apporté une ardoise avec quelque craie. Sur ce petit tableau, elle traça cercles et symboles, toujours dans une quasi-indifférence, elle n’était qu’une étrange jeune femme parmi d’autre. Une fois qu’elle eut fini, elle posa la poupée qu’elle avait tachée et psalmodia quelques mots dans une langue que surement personne ne connaissait. Le petit amas de tissu s’enveloppa d’une légère brume grisâtre. Elle prit alors le jouet dans ses mains et planta sans aucun scrupule une aiguille dans ce qui devait être l’épaule de cette dernière.

Un cri déchirant de demoiselle en détresse troubla le léger brouhaha de l’assistance. Comme un seul homme ils se retournèrent vers la source du hurlement. Ce n’était autre qu’Annalyne Van Den Maesrn qui s’époumonait en se tenant l’épaule, comme si cette dernière était la lançait terriblement.

« Ne nous inquiétez pas, elle n’a rien, tout est dans son esprit.»

Déclara Victoria ne semblant pas vraiment apeuré, ou rongée par le remords. Elle retira l’aiguille de la poupée et posa cette dernière au centre du cercle qu’elle avait conservé sur l’ardoise. Un nouveau mot, une nouvelle incantation et la brume qui enveloppait le tissu se dissipa. Toute trace de la douleur éprouvée avant par la jeune fille s'en alla avec elle.

« Maintenant que j’ai votre attention, laissez-moi me présenter, je m’appelle Vhawa. Je ne suis pas vraiment là pour vous divertir, contrairement à ce que l’on a pu vous raconter, mais seulement vous montrer un petit échantillon de ce dont les Menyihirs sont capables. Vous avez déjà pu noter un certain contrôle sur le corps, via l’esprit. »

La jeune femme fit une brève pause, elle ne semblait guère impressionnée par tous ces yeux posés sur elle, bien au contraire.

« Le premier qui me traitera de charlatan subira le même sort que la Marâtre en devenir, vous êtes prévenus… »


La menace avait été proférer d’une voix douce, avenante, presque suave. De quoi déconcerté les moins éveillés. S’asseyant sur la table, elle fit signe aux domestiques qui lui apportèrent ce qui ressemblait à un sac de toile et quelques bols, ainsi qu’une boîte d’allumettes.

« Pour la plus importante de mes démonstrations, je vous ai rapporté un ami. »

Sur ces mots, elle défit le lien qui maintenait fermé le gros sac. Les pans du tissu tombèrent alors maladroitement découvrant un tas d’os, un squelette articuler. Un murmure plus ou moins curieux et indigné s’éleva alors. Victoria se saisit du corps par la colonne vertébrale et le leva. Autour ce qui avait été son cou se trouvait un nœud papillon.

« Je vous présente Marcel et d’ici quelques minutes, vous pourrez communiquer avec lui. Vous verrez, il est un peu bougon, mais au fond il est méchant. Soyez juste poli avec lui. Après tout, ce n’est pas parce qu’il n’a plus de chaires qu’il ne mérite plus le respect.»

Une petite partie de l’assemblée rit à la boutade tandis que l’autre était toujours aussi outrée que l’on se serve ainsi d’un mort. Déposant avec soin Marcel sur la table, la blonde s’attela à déplier correctement la toile dans laquelle il avait été enveloppé, laissant apparaître un glyphe peint directement sur le tissu. Dans un silence quasi-religieux, elle prit les bols et les déposa aux quatre coins du drap avant de les remplir d’herbes séchées auxquelles, elle mit le feu, dégageant une fumée blanche. Puis elle déposa quelques bougies qu’on venait lui apporter tout autour. Tandis que les domestiques allumaient les chandelles elle bougea doucement le squelette pour le poser au centre.

Pendant ce temps les convives s’interrogeaient, attendant.

« Bien, Si on pouvait avoir un peu de clame maintenant, ça serait parfait. »


Victoria défit la ceinture qui tenait sa taille et sa robe. L’étoffe glissa le long de sa peau découvrant d’autre peinture reproduisant grossièrement un squelette humain. Elle n’était pas nue, un châle à ses hanches et un bandeau sur sa poitrine couvrait le minimum.

La jeune femme s’agenouilla derrière Marcel, qui n’était toujours qu’un tas d’os inerte. Elle posa ses mains peinturées sur le crâne et débuta une longue tirade dans une langue cabalistique. Les volutes de fumée qui jusqu’à présent s’élevait bien droite se mirent à être perturbée, tournoyante. Tandis d’une faible et douce lueur grisâtre émanait de derrière le crâne, illuminant faiblement la sorcière. Ce que les convives ne voyaient pas c’est qu’il y avait également un glyphe tracé à la peinture à cet endroit.
Cela dure bien une bonnes petite dizaine de minutes pendant laquelle la lueur ne fit que croître encore et toujours n’étant pourtant jamais aveuglante.

Puis, tout sembla se suspendre. Un étrange silence s’imposa dans la salle, seulement rompu par le murmure de la prêtresse. Puis la lueur s’éteignit et elle retira ses mains de l’os. Il y eut un instant de clame avant qu’un tremblement agite le mort et qu’il ne se mette laborieusement sur ses pieds. Il posa une main décharnée sur le bas de son dos comme une vielle personne et une fois debout sa tête fit un mouvement de gauche à droite comme pour regarder la foule.

« Bonsoir Marcel, bien dormi ? »

Avait demandé Victoria posant la main sur une omoplate.

« Oh, la petite Vhawa, ça faisait longtemps. Dit donc, t’es pas très habillé, tu devrais me couvrir tout ça avant d’attraper mal et d’attirer les mauvais garçons. »

La voix qui raisonnait en provenance du crâne était celle d’un vielle homme un peu râleur.

« Mesdames et Messieurs, Marcel, décéder il y a maintenant cinquante ans. Il se tient à votre disposition, n’hésitez pas à lui poser des questions. »

Le squelette rajuste son nœud papillons et fit quelque pas, d’abord hésitants, en direction des convives. Ces derniers eurent majoritairement un mouvement de recul. Cependant, quelques curieux aventureux s’avancèrent et commencèrent à poser des questions. Bientôt s’était pour une nuée incrédule qui s’était massée autour de l’attraction. De son côté Victoria commença à ranger son matériel, éludant poliment les questions de ceux qui s’aventuraient à la déranger. Elle avait remis sa robe pour être moins sulfureuse, ce soir, elle n’avait guère envie d’attirer l’attention des mâles en rut de la réception.

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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avLun 1 Fév - 2:13
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avLun 1 Fév - 15:49
Un domestique s’approcha, portant un bouquet à la main, de petites fleures roses et blanches était pour le moins adorables. Toutes, nous pensions qu’elles étaient pour Annalyne, elle devait s’être fait un énième admirateur. Pourtant ce fut à moi qu’il remit l’arrangement.

Il était plus fourbe qu’il en avait l’air Van Essen, avec ce cadeau, il se donnait le beau rôle auprès des vipères. Faisant d’une pierre deux coups, il attisait également les jalousies et les tensions dans notre petit groupe. Je voyais déjà Annalyne, visiblement mécontente que l’attention ne soit pas pour elle, me toiser comme si j’avais commis un impair irréparable. Mais je ne laisserais pas démonter, pas cette fois.

La discutions continua, plus sèche qu’avant le bouquet, mais le fait que je ne me démonte pas avait sans doute évité une moquerie, une pseudo-humiliation. Elle était frustrée et plus autoritaire qu’à son habitude, Van Den Maesrn.

Cette blonde, j’avouais volontiers ne pas l’avoir vu, pourtant elle avait déambulé dans la foule un moment avant de venir s’adresser à notre dominante, lui piquer le doigt et repartir. Pourquoi elle avait fait cela ?
En tout cas, cela faisait bien pester notre blonde à nous, qui n’arrêtait pas de la traiter de tous les noms les moins gracieux qu’elle connaissait. Une vraie Diva, elle n’avait fait que lui piquer le doigt, ce n’était pas comme si elle lui avait ouvert la main. Du moins, je pensais qu’elle n’avait fait que lui piquer les doigts, pourtant, soudainement la demoiselle se porta la main à son épaule, elle semblait avoir du mal à respirer, puis un hurlement déchirant lui échappa. Elle souffrait ça se voyait, pendant un instant j’éprouvais une grande satisfaction à cela, vite remplacer par de l’inquiétude. Toutes autour d’elle nous voyions bien qu’elle n’avait rien du moins physiquement.

C’est alors que la mystérieuse jeune femme prit la parole. Sa voix était neutre, ne semblant guère affectée par la souffrance qu’elle faisait endurer la nôtre.

De quoi elle parlait ? Nous étions perdues dans ces quelques explications. Certaines personnes étaient vraiment capables de ce genre de choses ? Cela ne pouvait être qu’une machination, pourtant je voyais mal Annalyne s’acoquiner avec une telle femme. Elle n’avait rien de ce que nous connaissions elle était presque vulgaire avec ses cheveux outrancièrement décolorés. Pourtant il était dur de nier qu’elle dégageait un certain charme, du magnétisme, avec cette assurance qui irradiait d’elle.

Nous n’osions rien dire lorsqu’elle psalmodia un long moment des paroles dans une langue parfaitement inconnue. Tout ce que je pouvais dire était que ça ne ressemblait guère à du javanais et encore moins à du néerlandais. Personne ne pipa mot trop apeurée d’être vouée au même sort qu’Annalyne.

Je trouvais cela glauque qu’elle manipule ainsi le corps d’une personne. Même si il n’y avait plus de chaires, cela restait toujours les restes d’une personne. Mais où était le truc ? Comme cela se faisait qu’il puisse parler ?

Mon regard balaya la salle et tomba sur Van Essen et sa clique de gentilshommes rebelles. Décidément, il savait s’entourer. Ils étaient comme nous, rester à l’écart, visiblement sceptique sur le rituel qui venait de se dérouler sous nos yeux.

Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire de ce satané bouquet que j’avais encore dans les main.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avLun 1 Fév - 17:06
Il fallait éteindre toute les bougies, récupérer les cendres de plante pour les collecter dans un seul bol et empiler ces derniers. Puis replier la bâche. Les domestiques ramenaient le matériel que l’hôte avait prêté, au fur et mesure que la jeune femme les posait sur une table. Le drap, ce fut Issma en personne qui vint la chercher. Il ne manqua pas de remarque, lui, le Belanda dont sa précieuse petite-fille s’était entichée. Il l’avait vu traîné dans le quartier plusieurs fois, et surtout, ils les avaient entraperçus. La façon dont il le regarda n’avait rien de vraiment amical, ou bienveillant, bien au contraire. Heureusement pour Adriaan, le vieux javanais fut appeler ailleurs, car il n’aurait pas été certain qu’il résiste à l’envi de régler ses comptes avec le jeune homme, là maintenant tout de suite.

Une fois que tout le matériel fut rangé, la masse compacte qui s’était formée autour du revenu, s’était dissipée et le squelette papillonnait de groupe en groupe, semblant très à l’aise à répondre aux questions les plus étranges qu’on lui posait. Certain encore pas tout à fait convaincus l’observait sous toutes les coutures, cherchant un quelconque mécanisme, des fils, un marionnettiste, mais rien. Seul ce glyphe fait à la peinture sur son crâne était une marque réellement significative.

Victoria fit de même que son ami décharné et passa de petits rassemblements en petit rassemblement, jouant le jeu de la mystérieuse prêtresse vaudou. Cela l’amusait plus qu’autre chose, voir l’inquiétude mêlée d’émerveillement et pour certains, d’un peu de dégoût, dans les yeux des personnes à qui elle parlait. S’était son art et visiblement pas le leur, il ne pouvait pas comprendre la grisante sensation de pouvoir qu’il conférait. Ce doux et intense picotement qu’elle ressentait dans le bout de ses doigts quand elle sentait l’âme passer dans l’objet désirer ou lorsqu’il réinvestissait sa chaire froide. Cela avait quelque chose de grisant, d’enivrant.

Avec la densité de personne dans la salle, elle ne l’avait pas vu, pas tout de suite. Ce n’est que lorsqu’on remit l’éclairage au gaz en marche qu’elle l’aperçut, ce visage familier. Elle lui dressa un sourire provocateur avant de s’avancer vers le groupe de jeune mondain sans hésitation aucune. Elle n’avait certainement pas peur de se faire renvoyer, s’était le pouvoir des jolies filles de pouvoir s’imposer dans un groupe d’hommes ainsi sans avoir peur d’un quelconque rejet.

Il fallait dire aussi que sa tenue était avec elle ce soir, la cache-cœur de sa robe laissait apparaitre un décolleté plutôt attrayant. Tant mieux, elle pourrait tourmenter un peu Adriaan avec cela. Mais elle décida de le jouer plus finement, ici ce n’était pas le port ou tout le monde pouvait bien éperdument se foutre de ce que les autres faisaient.

Pour s’introduite dans le petit cercle, elle écarta deux comparses du médecin ne se souciant visiblement pas de savoir si elle interrompait quoi que ce soit.

« Alors messieurs, on aime rester dans son coin, heureusement que Marcel n'est pas susceptible. Sceptiques ? Vous êtes des scientifiques je parie. »

Pour l’un d’entre eux, elle savait pertinemment que s’était vraie. D’ailleurs, elle le regarda avec une certaine insistance quelques instants avant de laisser ses yeux glisser sur les autres membres du groupe.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMar 2 Fév - 1:41
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMar 2 Fév - 17:00
« Tant de brillants esprits, je m’en sentirais presque impressionnée. »

Le ton légèrement moqueur était fait pour piquer quelque peu l’orgueil de ces messieurs et peut être les faire réagir. Ils étaient mignons avec leur air abrutit face à femme qui n’avait guère peur de parler de sujet autre la météo et la prochaine réception devant eux. Pourtant, cela restait plus intéressant si des sons sortaient de ces bouches coites.

Enfin, peu importait, le plus important n’avait pas ignoré sa présence, loin de là. Elle voulait le torturer un peu, qu’il regrette presque de vouloir encore garder le masque du parfait petit Belanda. D’ailleurs, le sien, elle ne pouvait également l’enlever, heureusement les peintures qui la couvraient aidaient grandement à s’en rappeler, tout comme la question que lui adressa Adriaan.

Avant de répondre Victoria fronça légèrement les sourcils, comme si elle évaluait la situation, toisant le pauvre Baltus de haut en bas. Il était vrai que le pauvre n’avait pas été des plus verni pas la nature. Sans être vilain, il n’était pas non très engageant. Une fille comme la considérable pimbêche qu’elle avait malmenée n’allait certainement jamais s’intéresser à lui, à moins bien sûr d’y être contrainte par les liens du mariage. Mais cela était une autre histoire.
Pourtant, ce n’était pas réellement son physique qu'elle cherchait à évaluer, mais son âme, ses nerfs, son caractères. Est-ce qu’il avait le cran de supporter ce que le médecin préconisait ? À le voir ainsi bredouillant, elle en doutait.

« Bien sûr que je peux le faire, je pourrais même maintenant. »

Après tout, elle avait encore la poupée avec le sang de demoiselle. Elle était redevenue d’un coup moins sérieux, son petit sourire en coin ayant refait surface. Cependant, elle savait très bien que ce qu’elle avait à dire n’allait pas être des plus joyeux.

« Mais, vous vivrez avec le fait qu’elle ne vous aime que parce qu’elle est victime d’un sort ? Vous pourriez supporter que tous ses gestes, tous ses mots doux aussi sincères qu’ils aient l’air, soit en fait parfaitement artificiel ? Il ne faut pas se leurrer, à la minute ou la poupée sera détruite, il n’y aura plus rien. »

Sans compter qu’elle ne pourrait changer le caractère profond de la demoiselle et qu’elle avait l’air d’être une sacrée garce, s’était bien pour cela que s’était-elle qu’elle avait décidé de malmener.

« Personnellement, je crois que ça me rendrait folle. Et vous autres, qu’en dites-vous ? Ce pauvre Baltus est-ils le seul à avoir des problèmes d’amourette ? »

Bien sûr, son regard pétillant de malice s’était d’abord porté sur Adriaan. Elle se demandait si il allait faire le pas concerner ou faire tout de même une petite allusion. Elle imaginait déjà la mine déconfite du reste du groupe qui non-content d’avoir une femme qui leur parlait comme si elle était leur égale abordait un sujet aussi sensible pour la fine fleur de la société javanaise, que l’amour, les sentiments, toutes ces choses qu’il fallait semble-t-il bannir pour réussir à supporter leurs règles de vie aussi rigides qu’idiotes.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMar 2 Fév - 18:58
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMar 2 Fév - 20:36
La discussion allait plus ou moins bon train, toujours orchestrée d’une main de fer par Annalyne qui se faisait un malin plaisir de passer toute sa frustration sur nous. Quand tout à coup …

« Je sais !

Mona bon sang, qu’est-ce qui te prends, tu sais très bien que j’ai horreur que tu parles comme ça, sans que je t’y aie invité.

Pardon Annalyne, mais je sais où j’ai déjà vu cette blonde. S’était-elle qui à créer un scandale en arrivant au bras de Von Den Wissekerke à ce bal il y a quelques semaines.

Qu’est-ce que tu faisais à cette réception de secondes zones ?


Mère m’avait obligé à y aller… Elle dit que comme je ne suis pas très belle il faudra peut-être faire des concessions sur le prestige pour me trouver un bon mari.

Quelle femme sensée, je n’aurais jamais cru. »

Et bien sur personne n’eut le cœur à se dresser contre Annalyne pour défendre aussi bien Mona que sa mère, et certainement pas moi. J’étais déjà en posture délicate avec ce bouquet, marque d’attention qui n’avait pas été désignée à notre dominante. Visiblement, je n’avais guère besoin d’être naturaliste pour faire de l’éthologie. Je suis certaine que l’organisation hiérarchique au sein d’un groupe de jeune première ferait un très bon sujet de thèse.

Cependant, ce qu’avait dit mon infortunée rivale ne m’avait pas laissé indifférente, loin de là. Si cette femme était bien la blonde avec qui Van Essen avait scandaleusement dansé, j’avais peut être un moyen de le mettre dans une situation fort inconfortable, et ainsi peut être ainsi faire pencher un notre rapport de force en ma faveur.

J’exposais mon idée à Annalyne qui me regarda avec froideur et un point de mépris. Je sentais déjà le couperet s’abattre lorsque je vis son expression changée, elle arborait un sourire presque terrifiant, carnassier.

« On va peut-être finalement pouvoir faire quelque chose de toi Bloeme. »

Je partis, toute seule en direction du groupe, bon bouquet en main, comme ça en plus j’allais pouvoir m’en débarrasser. Ce n’était pas si simple en vrai, je n’étais pas vraiment à l’aise, j’allais devoir prendre la parole devant six hommes et une femme qui transpirait la confiance me faisant passer encore un peu plus pour une gamine. Je n’en menais pas large. Mais il fallait que je saisisse cette opportunité, sinon j’aurais l’impression d’être condamné à me faire marcher dessus et endurer le reste ma vie. Il fallait que je m’affirme un peu, du moins pour ce soir, auprès de Van Essen.

D’ailleurs, ce dernier venait de parler, parlant d’une consultation. Il n’était tout de même pas en train d’envisager de faire appel à cette sorcière ?

J’eus une pulsion, celle de faire demi-tour, que j’eu beaucoup de mal à réfréner. Le bruit de mes talons sur le parquet s’approchant inexorablement d’eu me donnait l’impression de m’annoncer. Mais il était trop tard, j’étais allé trop loin, j’allais définitivement chuter au plus bas de l’échelle si je me dégonflais.

« Excusez-moi de vous interrompre. »


J’avais mis toute ce que je pouvais pour avoir l’air convaincante, j’espérais simplement que ce soit réussi.

« Mademoiselle, votre tour était stupéfiant, mes amies et moi-même, exceptée Annalyne bien entendue, voudrions vous offrir ces fleurs pour avoir été la voie involontaire de notre vengeance. »

Je ne lui mettant le bouquet dans les mains, non sans un petit regard à Van Essen. Que je sois certaine qu’il voit bien ce que je faisais de son si aimable présent. Puis, après une brève pause pour me redonner un peu de contenance, je repris. Ce n’était pas exercice aisé pour moi de parler aussi clairement devant ces personnes que je croisais régulièrement.

« Vous êtes ravissante ce soir, même si rien de comparable avec la prestance que vous aviez dans cette robe grenat au bras de Von Den Wissekerke. »

Ne leur laissais pas vraiment le temps de me cuisiner, je me sauvais en traitre. Les autres avaient déjà plié bagage pour la bibliothèque où je devais les retrouver.
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMar 2 Fév - 21:26
Victoria réprima un sourire et se força à ne jeter qu’un bref coup d’œil à Adriaan lorqu’elle l’entendit parler d’une femme charmante et pleine d’esprit. Elle ne pouvait qu’espérer qu’il parle d’elle, vu que personne dans son entourage ou sur son lieu de travail ne l’avait un jour qualifié ainsi. Et s'il parlait d’une autre femme ?
Après tout, les filles étaient souvent attirées par les mauvais garçons, et même si il ne faisait finalement rien de mal, la réputation du jeune homme devait fasciner plus d’une petite vierge effarouchée dans les quartiers du centre.

Cette idée sortie bien vite de l’esprit de la blonde lorsqu’il lui posa sa question. Le petit sourire en coin voulait tout dire.

« Bien entendue, je serais plus que ravie de le recevoir. »


Sa voix était douce et avenante. Bien entendu qu’il pouvait venir quand il le désirait. Si elle ne s’écoutait pas, elle lui aurait déjà pris la main ou se serait blotti contre lui cherchant sa présence, son contact. Aux lieux de cela elle devait se contenir, ce qui l’ennuyait passablement, heureusement qu’au moins un des comparses du docteur s’était montré prompt à la confidence.

Le bruit de pas qui se rapprocha ne parut pas vraiment suspect à Victoria, le sale était encore bien pleine et les mouvements étaient fréquent. Ce n’est que lorsque qu’un rouquine, un peu plus grande qu’elle vint s’arrêter à côté d’elle que la jeune femme se demanda ce qui allait bien lui arrivé. Ce bouquet et cette fille, elle les reconnaissait. Tous les deux avaient été près de la dictatrice en jupon ample.

Elle se méfiait de la suivante, mais le début de son discours la détendit quelque peu. Si elle avait pu rendre la vie de ces filles un peu plus amusante, du moins pour quelques instants s’était tant mieux. Cependant, elle s’était trop vite mise en confiance, la dernière déclara de la belanda lui fit l’effet d’une claque.

Quelle conduite tenir ? Dans le doute, faire l’innocente. A part Adriaan aucun de ces Messieurs n’avaient été là, ou du moins, elle ne s’en souvenait pas. Il serait facile de faire passer ces paroles pour les élucubrations vengeresses d’un membre de la clique d’Annalyne.

Victoria pris son plus bel air surpris. Quand on vivait avec sa sœur et son grand-père protecteur et un goût prononcé pour chercher les ennuis, mentir était une aptitude indispensable à la survie. La jeune femme n’eut donc aucun mal à être convaincante dans son petit numéro d’ignorante.

« Mais qui est ce Von Den Wissekerke ? Et surtout qui est cette fille ? »


Qu’elle sache à qui elle devrait faire peur pour s’assurer d’avoir la paix de manière durable. Elle n’allait pas s’en tirer à si bon compte poil de carotte.

Au même moment, un domestique vint le déranger. Il semblait gêner comme si il venait de se faire passer un vilain savon. Il n’y avait qu’une personne pour mettre dans un tel embarra quelqu’un et il était surement en train d’attendre dans les cuisiner à parler avec son vieille ami Agung. Victoria et l’employé de maison échangèrent quelques mots en javanais, pour résumé, elle lui disait qu’Issma pouvait bien attendre, ou que si vraiment, il en avait marre, il n’avait qu’à prendre Marcel et rentré. Elle en profita pour lui laisser le bouquet lui disant de le donner au vieux grincheux, plaisant sur le fait que ça devrait le détendre.
Bien entendue, la blonde savait très bien que ça risquait d’avoir l’effet complètement inverse, malheureusement pour lui, le domestique l’ignorait et parti innocemment, les fleurs en main.

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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMer 3 Fév - 3:26
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avMer 3 Fév - 14:24
Des regards, un baise-main et quelques mots en javanais, c’est tout ce à quoi Victoria avait eu le droit pour ce soir. Une fois Adriaan parti, la blonde poussa un bref soupire frustré. Sur le moment jouer la belle inconnue avait été amusant, mais se sentir ainsi caché ne faisait que travailler un peu plus ses craintes. Pourquoi il avait fallu que ça tombe sur lui, sur un Belanda.

« Et bien petite Victoria, tu as l’air bien mélancolique… »

S’était Marcel qui avait assisté à la scène. Les os de sa main sur l’épaule de la jeune femme étaient froids, mais avaient quelque chose de réconfortant.

« Parfois, j’aimerais bien être moins secrète… On y va ? Issma doit être en train de fulminer, ça va être particulièrement délicieux de lui dire qu’il exagère et qu’il se fait des idées. »

Le squelette eut un rire caverneux avant de tendre son humérus à nu à la demoiselle, qui l’attrapa. Tous deux firent le tour des invités pour prendre congé avant de se diriger vers la cuisine ou le grand-père les attendait râlant tant qu’il pouvait, vaguement écouter par un javanais plutôt âgé en uniforme d’employé de maison.

« A bah, quand on parle de la tigresse, elle pointe le bout de son museau. T’as bien roucoulé avec ton décalque de George Van Der Waals ?! »

Il n’était, en effet, visiblement pas bien heureux d’avoir dû attendre, si peu de temps cela fut-il pour que la jeune femme passe un peu plus de temps avec le médecin.

« Je ne roucoule pas et il était avec d’autres Belandas. T’es de mauvaise foi, tu lui à jamais parler.

Tu vois, il a honte de toi, comme George avait honte de ta mère ! »

Ça aurait presque pu la faire sourire, d’ailleurs, elle esquissa une petite moue amusée, mais s’était vraie que la particularité de leur situation n’aidait pas à garder toujours la tête froide.

« Il a pas honte de moi, il a peur de vous. On ne peut pas dire que vous lui laissiez sa chance.

Maara aussi elle lui trouvait toujours des excuses à son Van Der Waals. »

Là s’était trop, si elle s’amusait souvent des réactions exagérées du vieux javanais, celle-ci n’était pas arrivée au bon moment.

« Ça suffit  ! Je ne suis pas maman et Adriaan n’est pas George. Rentre-toi ça dans ta sale caboche d’âne bâté, range tes affaires et on y va. »

Il y eut un silence presque pesant avec que le domestique ne lâche un rire. Tandis qu’Issma se relava un peu péniblement. Il était ronchon, d’ailleurs il ne se priva pas de ruminer. Mais, pourtant, surement conscient d’être allé trop loin, il ne renchérit pas, comme il pouvait le faire quelques fois.

« A oui, Maara elle t’aurait jamais parlé comme ça. T’inquiète pas vas Issma, ta Victoria elle sait ce qu’elle veut, et surtout ce qu’elle ne veut pas. C’est plutôt son joli cœur qui devrait se faire des cheveux blancs, avec un caractère comme ça, si il file pas droit…»

Pendant cette phrase, la jeune femme avait enveloppé Marcel dans une grande cape pour que son aspect si peu vivant n’effraye personne dans les rues de la ville. Sur le pas de la porte de service, l’employé de maison leur lança une dernière phrase amicale.

« En tout cas, merci pour votre service. »
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MessageSujet: Re: Si j'avais su [Adriaan Van Essen] Si j'avais su [Adriaan Van Essen] W9avSam 6 Fév - 17:35
La bibliothèque était telle que je l’avais quitté il n’y a pas si longtemps. Le seul changement notoire était qu’un domestique était passé pour ramasser le débris de verre.

Elles étaient toutes là, toutes attendant, de voir quelle expression je pouvais bien avoir. Elles avaient bien vu que j’avais pris la parole face au petit groupe dans l’autre pièce. Ces rapaces voulaient ce repaitre de tout le courage que j’avais pu déployer pour mettre en place le petit plan dont nous avions convenu.

« Alors quelle tête a-t-elle fait, cette catin, cette sorcière, peu importe le nom qu’on pourra lui donner de toute façon, elle ne méritera guère mieux.

Je ne sais pas Annalyne, je suis partie tout de suite après pour éviter les questions… »

Je me sentais presque coupable d’un coup. Mais pas coupable d’avoir mis mal à l’aise cette femme, non seulement coupable de ne pas avoir semblé être à la hauteur.

« Toujours attendre au moins le temps de voir l’effet produit Bloème, sinon c’est moins jouissif. »

La vipère en cheffe marqua une pause, me regardant de pied en cap. Il y avait quelque chose que je ne connaissais guère qui brillait dans ses yeux. Etait-ce une certaine forme de satisfaction ?

« Quoi qu’il en soit, tu nous a prouver ce soir que nous pourrions peut-être faire quelque chose de toi en fin de compte… Bienvenu dans le jeu Koekelberg. »


Le jeu ? Quel jeu ?
Je n’osais poser la question, j’avais marqué des points tout au long de la soirée, ce n’était certainement pas pour en perdre maintenant en ouvrant inconsidérément la bouche. Annalyne m’invita à entrer dans le cercle, dans le groupe, s’était symbolique bien sûr. Je ne fis pas prier, réconfortée de me sentir un peu plus acceptée aux seins de ces demoiselles que pourtant, je côtoyais depuis quelques années. Pourtant, quelque chose en moi n’était guère enthousiaste à l’idée de me faire ainsi à leur meures. Elles étaient viles, couvent blessantes, parfois cruelles. Est-ce que s’était cela que je voulais réellement devenir ?

Cette interrogation, je la gardais pour plus tard, ce soir, n’était certainement pas le bon moment. Ce soir, je ne voulais que savourer ces petites heures de liberté qu’il me restait encore. Car demain, la vie et ses règles strictes et idiotes allaient reprendre leurs droits.
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